Drames à répétition sur nos routes : sortir de l’impasse
Dschang, 14 décembre : une étudiante meurt percutée par un camion. Le lendemain, une autre est gravement blessée à la suite d’un accident de moto.
Douala, 17 décembre, un mort et un blessé grave au terme du foudroiement d’une moto par un camion.
Des exemples sont légions, qui montrent qu’en cette fin d’année 2008, le malheur est présent sur nos routes. Et la croisade du gouvernement pour la sécurité routière lancée il y a quelques semaines semblerait, à première vue, tomber à point nommé. Sauf que les responsables de cette campagne se transformeront vite en arnaqueurs dont le seul but serait, non pas de faire leur travail avec rigueur, mais de subtilise quelques CFA aux conducteurs. On déplore tous, unanimement, les hécatombes régulières qui font le déshonneur de nos routes. La circulation devient un danger et une hantise s’empare progressivement de la population quant à l’idée de voyager.
Des chiffres alarmants
Au cours de cette année 2008 –qui n’est n’a pas fini, malheureusement, de nous réserver des surprises désagréables- on dénombre, sur l’axe Bafoussam-Yaoundé, 105 morts ; sur l’axe Douala-Bafoussam, 130 morts et 216 sur l’axe Yaoundé-Douala. Avec les accidents répertoriés dans le trafic intra-urbain et sur les routes secondaires et rurales, les chiffres n’en deviendraient que agressivement élevés.
Tous coupables
La responsabilité ne saurait être endossée tout le temps par les conducteurs qu’on se plait à accuser, non pas sans fondement, de rouler à tombeau ouvert. C’est vrai, les conducteurs sont coupables, notamment par leurs attitudes irresponsables et le no respect des règles de prudence. Mais les grands de Yaoundé sont également en faute, car leurs campagnes de préventions sont mal gérées et se muent généralement en tuyaux inouïes pour l’enrichissement via la corruption. En plus, comment expliquer l’interdiction, à Yaoundé le 07 décembre, d’une manifestation de l’association Jane and Justice contre l’insécurité routière ? Enfin, il y a l’éternel problème de la qualité du réseau routier en voie de dégradation avancée et que les autorités s’amusent à laisser dans cet état catastrophique.
En cette fin d’année sous fond de crise financière, d’insécurité à grande échelle et de raréfaction de la nourriture, il y a lieu de craindre un bilan lourd en matière da cataclysmes routiers. Tous, le gouvernement, les conducteurs et la population sommes impliqués dans l’urgence d’un redressement des comportement et une réduction conséquente du taux d’accidents enregistrés sur nos routes.