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IDEOLOGIE ET PRAGMATISME EN AFRIQUE

Derniers commentaires
23 juin 2016

PYTHAGORE ET SES SUPERSTITIONS

 

Voici quelques exigences du cercle philosophico-mystique fondé par Pythagore (570-495 avant J-C. ), telles que rapportées par Diogène Laërce (Vie, Doctrine et sentences des philosophes illustres, tome 2. Lire les pages 125-142 la traduction de Robert Genaille, parue chez Garnier Flammarion en 1965).

  1. Le Soleil, la lune et les autres astres sont des dieux.
  2. Le sperme est une goutte de cervelle qui contient en soi une vapeur chaude
  3. L’air est tout entier rempli d’âmes que l’on appelle démons et héros
  4. Il faut éviter de manger des fèves parce qu’elles ressemblent aux testicules.
  5. Il faut user du sel parce qu’il est révélateur de la justice
  6. L’univers commence par un pain
  7. On fait l’amour quand on veut s’affaiblir
  8. Il ne faut pas faire pencher la balance
  9. Il ne faut pas porter à deux un fardeau
  10. Il faut effacer les traces de la marmite sur les cendres
  11. Il ne faut pas uriner en regardant le soleil
  12. Il faut proscrire les couteaux pointus

Et bien d’autres.

 

Manifestement, l’esprit Pythagoricien se situait, selon une approche comtienne, au deuxième stade de l’évolution de l’esprit humain. La plupart de ses idées relèvent d’une cosmogonie et d’une ontologie pleines de superstitions métaphysiques. Rien ne s’explique par l’expérience sensible. Tout a une cause souche, invisible, qui se dévoile au philosophe seul.

Evidemment, les derniers interdits sont avant tout des règles de prudence ou des maximes morales, puisque Diogène en souligne le caractère « symbolique ».

                                                                                              PEFEDIEU, 23 juin 2016

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3 décembre 2012

Sur l’inefficacité du « Budget-programme » de l’Etat du Cameroun

 

 

 

Le « budget-programme », économiquement inefficace, est le fruit d’un calcul politique et conforme aux exigences d’extraversion de l’économie camerounaise prônée par les « Partenaires au développement ».

« Une Loi degass Finances qui boostera l’émergence du Cameroun à l’horizon 2035 ». Ce commentaire, diffusé par les autorités camerounaises, essaie de cacher l’inutilité du Changement de dénomination que le budget du Cameroun vient de Subir. Parce qu’il s’agit bien d’un simple jeu sémantique sur l’appellation de ce que l’Etat entend faire de l’argent qu’il percevra et dépensera au cours de l’année 2013.

La nouvelle dénomination implique, sur le plan de la gouvernance, l’extension du gaspillage des ressources publiques sur trois ans. Engager des dépenses sur trois ans, c’est d’abord les rendre toujours davantage colossales, donc à la dimension des entreprises de grandes tailles, qui se recrutent principalement parmi les multinationales. C’est une réponse directe aux attentes des Institutions de Brettons Wood. Les PME-PMI nationales verront leurs chances s’amenuiser, car les marchés, désormais surdimensionnés, leur seront refusés pour défaut d’expertise, de capital…Des arguments qui ont jusqu’ici bien fonctionné et qui prendront un coup d’accélérateur. La conséquence directe, c’est l’affaiblissement du fleuron entrepreneurial national, la fuite des devises, le chômage. Sur trois ans, c’est également le pouvoir de contrôle des parlementaires, de l’opposition et de la société civile qui va pâtir. Il leur sera difficile de procéder à des contrôle longs, dépensiers et nécessitant une haute expertise dont ils ne disposent pas. Les subterfuges des responsables de Projets s’en trouveront multipliés.

Le budget-programme a aussi l’inconvénient d’être un trompe-l’œil sur l’évolution réelle des capacités financières du Cameroun. Estimé à 3236 milliards de CFA contre 2800 milliards l’année dernière, soit une augmentation en valeur relative de 15. 6%, le Budget-programme cache une atmosphère financière morose au sommet de l’Etat. Naïvement, on pourrait de féliciter de l’évolution de ce que l’Etat seraient plus riche, et du coup capable d’augmenter les salaires, d’appuyer les agriculteurs, de financier de vrais projets, etc. Pourtant, les 3236 milliards prennent en compte une partie de ce qui aurait dû être inscrit dans le budget 2014, du moins si l’on était resté dans la configuration budgétaire antérieure, c’est-à-dire le simple budget. Ainsi, en échelonnant certains investissements sur 3 ans, on gonfle allègrement le budget. C’est une tactique destinée à créer l’illusion d’une renaissance économique dans un contexte où seuls les discours évoluent.

Enfin, le budget-programme est une caricature des plans quinquennaux d’Ahidjo. En effet, les plans quinquennaux amenaient à encourager les investisseurs locaux, à subventionner certains secteurs sensibles (l’agriculture par exemple), et à réguler efficacement l’ensemble de l’économie. Sous le diktat des « Partenaires au Développement », et faute de souveraineté, ces paramètres sont minorés. C’est le règne de la débrouillardise chez les privés nationaux, alors que, au même moment, et ce depuis les évènements de février 2008, ce sont les importations qui sont subventionnées. Une façon ouverte de soutenir les producteurs d’ailleurs et de fragiliser les initiatives locales.

Rien qu’un tâtonnement supplémentaire …qui a assurément coûté cher (réunions, symposium, séminaires de vulgarisation, de sensibilisation et de renforcement de capacité, élaboration du document, frais de mission divers…).Une brouille budgétaire pour faire rêver le camerounais lambda ! Les enjeux sont plus politiques qu’économiques. Le sens de l’effort ne doit pas pour autant s’estomper. Au contraire, à force de braver les errances économiques des autorités camerounaises, on acquiert une solide expérience dans les affaires, où point où, lorsque le climat s’éclaircira, l’envol vers la vraie émergence ne sera qu’un détail.

                                                               PEFEDIEU D. Gaël

 

 

 

11 juin 2010

Appel à la génération montante

Le consensus idéologique au secours de l’économie africaine Le dépècement de l’Afrique dès Berlin 1884-1885 a conduit, dès les indépendances, à la formation d’Etats non seulement géographiquement divisés, mais aussi économiquement, politiquement et militairement concurrents. L’existence de micro-Etats favorise d’une part la fragilisation économique du continent -du fait de l’impossibilité de former un bloc solide pour défendre les intérêts des peuples africains- et d’autre part l’affaissement politique et idéologique des Etats pseudo-souverains qui n’hésitent pas, sous l’effet de manipulations extérieures ou non, à se livrer des guerres proprement insensées. Le retour à une vision originale et partagée de l’organisation économique est impératif. L’absence d’une ligne de pensée et d’action claire et partagée par l’ensemble des dirigeants africains fragilise la souveraineté des Etats africains. La dépendance idéologique est source de soumission économique, politique et culturelle. Autrement dit, l’impossibilité de forger une identité idéologique en Afrique facilité la domination du capitalisme occidental. Le capitalisme ultra-libéral, déjà inacceptable, s’associe ici à la corruption, le tribalisme, etc. pour donner un flou idéologique évident. Les années 1987-1988, qui marquent le début de la mise sous ajustement structurel des Etats du tiers-monde, symbolisent également l’expansion d’un libéralisme sauvage. Par le biais de l’arme de la dette, il a été imposé par la Banque mondiale et le FMI un ensemble de mesures structurelles –c’est-à-dire touchant l’organisation de l’économique et le rôle de l’Etat – favorable à la privatisation, à l’ouverture des barrières douanières et à des licenciements abusifs. Ces décisions se sont avérées à la fois inefficaces et suicidaires pour les Etats concernés. Le piège du libéralisme continue de frapper l’Afrique. Cela ne peut durer. Nous estimons qu’une alternative au capitalisme mondial est salutaire pour l’Afrique et les pays pauvres en général. Il faut substituer au capitalisme un système de production soucieux du bien-être et de la dignité du travailleur. La richesse d’un Etat est générée par les producteurs élémentaires que sont les ouvriers, les paysans et les autres employés plus ou moins négligés dans la distribution de cette richesse. Le drame du capitalisme, c’est d’instrumentaliser leur force de travail au profit de quelques grands propriétaires. Seul un Etat fort et social peut stopper une telle injustice. L’implication de l’Etat dans la gestion de l’économie et dans la redistribution des richesses peut atténuer l’exploitation privée de la force de travail et des ressources naturelles des peuples africains. Cela ne signifie pas la fin de l’initiative privée, mais sous-tend la régulation étatique des investissements privées afin qu’ils ne servent plus exclusivement les intérêts capitalistes. L’ingérence de l’Etat est synonyme de création d’emplois sécurisés, de gestion pertinente des échanges extérieurs, d’encouragement à l’initiative responsable, d’extension d’une éducation reflétant notre héritage culturel, de maitrise exclusive des secteurs clés (énergie, port, système monétaire). C’est une réelle indépendance économique, politique et culturelle qui est visée. La mise en œuvre de ce système de production ne peut se faire qu’à l’échelle de plusieurs nations. C’est dire qu’elle exige une cohérence des décisions à l’échelle du continent. L’indispensable concertation continentale L’harmonie dans la conduite des peuples des peuples est une exigence souvent négligée par des politiques trop soucieux de questions de leadership. Or le seul vrai leadership, c’est celui de la concertation à l’échelle du continent. Le peuple africain est un tout. A défaut de cohérence dans sa gestion, il est voué à une fragilité susceptible de l’exposer aux appétits des puissances prédatrices. Depuis 1963, les Etats africains nous servent des ouvertures politiques truquées et n’osent pas réaliser des pas décisifs vers l’unité politique du continent. Les regroupements sous-régionaux, étapes nécessaires vers des ensembles plus globaux, marquent le pas au gré des obstacles divers surgissant au rythme de la désinvolture générale des dirigeants. Mais la nouvelle génération est là. Elle est prête à tenir les rennes. Elle sait devoir s’unir. Elle s’est formée à l’école des vertus de la concertation et du dialogue. Consciente de sa noble mission historique, la jeunesse doit construire un réseau de relations diversifiées. La mise en réseau des forces nouvelles doit s’enclencher au niveau tant individuel que collectif. A la dimension de l’individu, il est impératif d’avoir un sens poussé du relationnel en établissant, constamment, de solides liens avec les patriotes de tout le continent. On investira ainsi tous les canaux, y compris et surtout Internet, grâce auxquels non seulement on diffusera et renforcera nos convictions, mais aussi on édifiera des réseaux solides et mutuellement stimulants. A l’échelle collective, les groupes et associations du continent ont intérêt à se lancer résolument dans un élan de concertation. Il est intolérable que l’absence de coordination des activités fasse régulièrement échouer nombre de projets menés par des groupes défendant l’unité et le progrès de l’Afrique. C’est une image négative qui ne réussit qu’à conforter les thèses pessimistes. Mettons-y fin. Nouer des contacts, projeter des actions concertées, agir en rangs serrés, échanger, bref, donner l’exemple de cette union que nous souhaitons réaliser à une échelle plus complexe. L’acquisition d’une véritable souveraineté est au prix de la consolidation des liens entre les Etats africains jusqu’ici dotés d’une relative autonomie plutôt que d’une effective indépendance. Les manipulations extérieures, qui conduisent au pillage systématique des ressources de l’Afrique, sont intraitables par des micro-Etats. La création d’une zone monétaire africaine, d’un marché commun africain par exemple pourrait limiter la dangereuse extraversion des économies africaines. Nous sommes à l’ère des grands ensembles économiques fonctionnels et pas simplement statutaires. ------------------------------- -------------------- ------------------------------- Schémas tactique provisoire (tactique dite de l’effet boule de neige) 1- Elaboration d’un nouveau système économique propre au Cameroun 2– Application souveraine et prudente (éviter les représailles, mesures évolutives, choix de partenaires circonstanciels surtout)- 3- Diffusion du modèle progressive au sein de la CEMAC et intense activité diplomatique à l’échelle du continent en vue d’asperger la scène continentale des bienfaits du nouveau système- 4- Entrée en vigueur tout aussi souveraine au sein de la CEMAC- Diffusion renforcée au sein des autres organisations sous-régionales- Application au sein desdites sous-régions 5- unification totale du continent sur la base d’une alternative économique efficace. Etape 0 : Concertation et mise en réseau des jeunes autour du programme socialiste africain précédent. Ce pour quoi nous sommes réunis ici.
9 mars 2009

E. M. Owona Nguini : l’opération épervier est un « calcul tactique » du régime Biya

Le politologue estime que l’opération épervier obéit à une instrumentalisation calquée sur un agenda politique minutieusement concocté par le régime en place avec, en perspective, la pérennisation du régime au-delà de 2011. La thématique de « La lutte contre la corruption au Cameroun : opportunités, contraintes et défis » a permis à Eric Mathias Owona Nguini de passer au peigne fin l’opération épervier au Cameroun. C’était au cours d’une conférence qui s’est tenue hier, 06 mars, dans l’enceinte de l’Alliance Franco-Camerounaise de Dschang. Le condensé de ses positions. Précarité et enjeux politiques Le pouvoir politique camerounais procède, depuis 1984, à une instrumentalisation de la lutte contre la corruption connue alors sous l’impératif de « rigueur et moralisation ». L’opération épervier, dans ses deux premières phases, obéit à cette logique stratégique de pérennisation de la domination du système Biya. La répression pénale enclenchée contre plusieurs pontes du régime depuis Titus Edzoa jusqu’à Ngamo Hamani est savamment tissée en vue de voiler la dérive dictatoriale d’un régime qui fixe ses bases sur la généralisation de la misère et la systématisation de la rareté. L’opération main propre qui sévit dans la haute administration camerounaise est, insiste Owona Nguini, géré selon un agenda politique très pragmatique et qui exige des sacrifices. L’accélération du processus en 2008 a ainsi précédé la vaste et honteuse campagne ayant abouti à la modification de la constitution. Dans sa troisième phase qui est à venir, il faut s’attendre à ce que les sacrifices soient plus considérables. Les élections de 2011 exigent tactiquement que le régime s’autoflagelle pour mieux tromper l’opinion publique et la communauté internationale dans un effort judiciaire et politique qui ne relève à la vérité que du cynisme. Certains griots qui aujourd’hui se félicitent de voir leurs concurrents politiques emprisonnés seront désagréablement surpris, le moment venu, d’être à leur tour immolés par le pouvoir sanguinaire et totalitaire de Biya. Blocages juridiques, institutionnels et politiques Le cadre juridique et institutionnel de la lutte contre la corruption et les infractions assimilées est entaché de contradictions flagrantes qui affectent le cadre normatif de cette initiative de purification de notre administration et de notre société en général. Sur ce point, les organes comme la CONAC ou le Conseil de Discipline Budgétaire et Financier ne bénéficient d’aucune véritable marge de manœuvre. La qualité des hommes placés à bord handicape leur crédibilité et nous installe dans l’institutionnalisation de l’impunité. De puissantes positions économico-politiques entravent la mise en application de l’article 66 de la Constitution sur la déclaration des biens des hauts responsables publics. Il y a, souligne Owona Nguini, « des vices inhérents à la législation anti-corruption du Cameroun qui en fragilisent la puissance normative ». Le pilotage politique de l’opération épervier est le symbole d’un manque de sérieux lorsqu’il s’agit de juguler un fléau dont la férocité s’est durablement enracinée jusque dans les sphères les moins insoupçonnées de la société. Un épervier à tête chercheuse est tout, sauf ce dont a vraiment besoin pour mettre un terme à l’élan dévastateur de la vénalité et la prévarication des deniers publics. Un drame durable L’opération épervier ne saurait suffire, déjà qu’elle est douloureusement fantaisiste, à atténuer efficacement l’ampleur de la corruption au Cameroun. Le phénomène est radicalement ancré dans les mœurs de la nation et édifie progressivement une « civilisation de la corruption ». C’est aux valeurs et représentations normatives de la société qu’il importe de s’attaquer. C’est un problème de nettoyage complet du fichier mental de la population camerounaise. Le mal n’affecte pas seulement la haute administration ou la police, mais aussi les plus petits gestes de la vie courante. La vénalité de l’administration remonte au Traité Germano-douala de 1884 avec les pots-de-vin versés par firmes Woermann aux chefs traditionnels. Cela s’est poursuivie sous Ahidjo et a pris une tournure inquiétante avec le régime Biya. La corruption continue, a noté Owona Nguini, a être alimentée par la corruption internationale orchestrée par les firmes multinationales ayant des intérêts au Cameroun. La survie des intérêts de ces entreprises transnationales est conditionnée par le financement obscur du pouvoir en place. Par conséquent, combattre la corruption s’est indirectement déstabiliser les intérêts de Total, Bolloré, Razel et autres. Le discrédit international jeté sur nos institutions par les classements réguliers de Transparency International a mis au cœur des préoccupations étatiques l’urgence de restaurer l’image et la réputation du pays. Sauf que, depuis son lancement en 1997 par Peter Mafani M., le plan national anti-corruption qui s’est mué en opération épervier ne peut qu’être nonchalant. Car comment un régime qui vit et perdure par la corruption pourrait-il ébranler ses propres fondations ? Renforcer la prévention, dynamiser la répression A la fin de son intervention, Mathias Owona Nguini a ouvert quelques pistes susceptibles de conduire à l’effondrement de l’édifice de la corruption au Cameroun. Il s’agit à la fois de mesures de prévention, de régulation et de répression. La prévention a trait à l’éducation morale et patriotique de la société et au renforcement de l’intégration africaine. L’unité africaine est capable, en effet, de nous mettre à l’abri de la porosité internationale et de la dépendance et par ricochet de nous promettre une aisance matérielle inébranlable par la corruption. Les mesures de régulation tiennent à la tonification et à l’application sans ménagement de la législation anti-corruption camerounaise. La répression, enfin, porte sur la dynamisation de l’opération épervier en cours en lui ôtant la dimension politique et partisane qui empêche notre oiseau de voler. L’ancien maire de Dschang et non moins actuel Ministre de l’éducation du Shadow Cabinet du SDF s’est attardé, dans la phase question-réponse, à porter un doigt accusateur sur le RDPC, qui seul serait responsable de l’état actuel du Cameroun. Un avis qu’a rectifié Eric Mathias O. Nguini en estimant que dans le mal gangrène à la fois le pouvoir et l’opposition, bref, le Cameroun en entier. La thérapie doit, elle aussi, être globale. A défaut, la situation ne pourra que s’empirer, avec, évidemment, la montée inévitable d’une frustration populaire porteuse d’émeutes pires que celles de février 2008.
9 mars 2009

La dérive sécuritaire du régime Biya

Les errements récents des services de sécurité présidentiels illustrent l’obsession sécuritaire d’un régime incompétent qui compte perdurer par la terreur. On se croirait en avril 1984, au moment où, suite au coup d’Etat manqué de la troupe au capitaine Guerandi Mbara, l’Etat s’était livré à une répression injustifiable des libertés individuelles. Deux affaires remettent à jour la paranoïa sécuritaire qui anime, depuis les émeutes de février 2008, le régime Biya. Il y a d’abord l’affaire Fube Roland Fonwi Tita, du nom de ce professeur de l’enseignement du second degré dans le sous-système éducatif anglophone. Son arrestation le 30 janvier a été motivé par l’alibi fantaisiste d’outrage au chef de l’Etat. En réalité, cet honnête monsieur a été copieusement interrogé par la garde présidentielle au sujet d’un éventuel coup d’Etat en gestation alors qu’il n’avait fait que s’indigner, à juste titre d’ailleurs, du blocage de la circulation par le cortège présidentiel. Ensuite, il y a ce malheureux proviseur, Jean Paul Wotadji, relevé de ses fonctions pour avoir déclaré à son journal scolaire que le qualificatif d’ « absentéiste » convenait à Biya comme de gants. Les services de sécurité ont très vite été au courant de l’affaire, de sorte qu’on a bien l’impression qu’ils fouinent partout, ceux-là. On peut donc se féliciter d’avoir des services de sécurité très avertis au point d’enquêter sur les moindres détails susceptibles d’entraîner la subversion au sein du corps social. Leur grand mérite est, assurément, de verser dans un arbitraire qui relève d’une paranoïa normale pour tout régime en déchéance. Le régime Biya entame, il est évident, la phase de déclin inexorable qu’a déjà amorcé le pouvoir de Mugabé. La sécurité, une priorité Au rang des chantiers prioritaires du septennat (2004-2011) figure, en bonne place, la préservation de la paix et de la sécurité. En effet, il y est allégué que « La paix et la sécurité étant les conditions sine qua non de la démocratie et du développement, nous nous efforcerons, comme par le passé, de les préserver, en privilégiant le recours au droit international et à la négociation » (www.prc.cm). C’est bien dommage que le massacre et le musellement des libertés aient pris le pas sur la négociation. On se souvient qu’alors que les violences de février 2008 atteignaient leur paroxysme, le chef de l’Etat fit une allocution fracassante au terme de laquelle il déclara que « force restera à la loi ». Or la loi, encore plus la Constitution Camerounaise, s’oppose ouvertement à l’embrigadement des libertés et l’extermination des populations innocentes. A l’allure où croît la frénésie sécuritaire du régime Biya, il est à craindre que tous les corps sociaux soient infestés d’agents secrets et que la surveillance de citoyens déjà affaiblis par la misère s’érige en garantie sécuritaire pour le pouvoir. De même, la censure véritable des médias reviendra au galop pour supplanter une autocensure elle-même drôlement pernicieuse. Le régime policier dans lequel nous nous enfonçons n’aura de contre-poids que la vigueur d’une révolte populaire décisive aux fins de renverser définitivement le régime. En matière de sécurité, l’urgence est ailleurs C’est excellent de s’acharner sur d’innocents citoyens alors que les malfrats opèrent paisiblement jusque dans les édifices publics. Les cambriolage de la DGSN, du Ministère de l’Education de base (18 février), du Ministère des relations extérieures, du TGI du Mfoundi (10 février), des banques de Limbé et les évènements de Bakassi sont autant de coups fumants facilement perpétrés sur des symboles de la souveraineté nationale dans l’insouciance et l’impuissance déconcertantes des services de sécurité. Rien de surprenant puisque le recrutement dans nos forces de sécurité et de défense est loin d’être motivé par une véritable vocation, mais par la volonté de se mettre à l’abri du besoin. Les attaques récurrentes des populations du Nord par les coupeurs de routes achèvent de montrer qu’il est trop facile de construire la sécurité nationale sur l’arrestation de paisibles gens. C’est un aveu d’incompétence que de se rabattre sur une population sans défense. L’échec du pouvoir Biya est avéré, et tout ce que le peuple camerounais attend de lui, c’est la démission.
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12 février 2009

Société-Crise énergétique

Des coupures électriques intempestives menacent les examens de fin de semestre à l’Université de Dschang Les coupures fréquentes et brusques d’électricité mettent en difficulté les étudiants de l’Université de Dschang à la veille des examens de fin de semestre. Les interruptions intempestives d’électricité entravent la bonne préparation des examens de fin de premier semestre à l’Université de Dschang. A l’approche des épreuves prévues du 13 au 27 février, étudiants, enseignants et encadreurs voient leurs activités ralentir eu rythme de ce que la population de Dschang a fini par qualifier de « clignotants de la SONEL ». Les dommages subis vont de l’impossibilité d’effectuer les photocopies des bords à l’inaccessibilité d’Internet. Beaucoup d’étudiants se sont retrouvés, ces dernières semaines, à justifier leur paresse par les black-out incessants de la compagnie nationale d’énergie électrique. Contrairement aux métropoles de Douala ou Yaoundé où les coupures sont généralement averties, Dschang connaît en moyenne une dizaine de coupure par jour. La durée varie de quelques secondes à plusieurs heures. La communauté estudiantine dit également subir des pertes matérielles dues à l’endommagement des appareils électriques, surtout des ordinateurs. De source administrative, une réunion a été, récemment, convoquée par le sous-préfet pour essayer de mettre fin à ces dérapages qui risquent, sur le long terme, pousser la population à des manifestations violentes à l’image de celle de septembre 2007 qui secoua la ville d’Abong-Mbang au terme de 4 mois de coupure ininterrompue. La réunion n’a apparemment rien résolu, puisque la grogne devient de plus en plus perceptible au fil de l’aggravation de la situation. Crise durable Il faut dire que dans la ville universitaire de Dschang, le rythme des aléas de AES-SONEL s’est fait de plus en plus dense à partir de septembre 2006. Les populations donnent l’air de s’y être résignées. En démontre la vulgarisation des groupes électrogènes dans certains carrefours, dans des domiciles et dans les principaux cyber café de la place. On a, toutefois, rarement assisté à des coupures d’une fréquence comparable à celle que vivent les populations depuis décembre 2008. L’équilibre énergétique tant médiatisé n’est dès lors qu’une illusion pour elles. Elles n’ont pas encore, et c’est très symbolique, digéré les coupures répétées leur ayant fait rater le moment clé de l’investiture de Barack Obama. Il est temps, clament les étudiants, que Brian Rich, DG d’AES SONEL, s’investisse afin de réduire les incongruités provoquées par les couacs de sa compagnie. La crise menace de s’installer durablement si rien n’y est fait.
28 janvier 2009

ARRESTATION DE LAURENT NKUNDA : LA PAIX HYPOTHEQUEE ?

nkunda_pictureLa mise en résidence surveillée de Laurent Nkunda le 22 janvier est le fruit d’une fine machination qui, au-delà des apparences, représente un frein aux efforts de pacification de l’Est-Congo.

Le fameux général Nkunda a donc finalement été arrêté par l’armée rwandaise. L’annonce de cette nouvelle dans la nuit du 22 janvier a suscité une vague de satisfaction au sein de la communauté internationale. Soit. Mais il est trop facile d’en conclure à la fin du phénomène Nkunda. Une reconsidération profonde des évènements intervenus depuis octobre 2008 dans l’Est du Congo révèle, à bien des égards, l’éventualité d’une résurgence inopinée de Laurent Nkunda sur la scène politico-militaire congolaise.

Double traîtrise

L’arrestation de Nkunda est la résultante d’une machination politique savamment orchestrée par les gouvernements rwandais et congolais et la complicité du Général Bosco, chef d’Etat major de la rébellion du CNDP. Il y a d’abord eu, fin décembre, la destitution controversée de Laurent Nkunda par le général Bosco. Puis, le 20 janvier, l’accord plutôt curieux entre le Rwanda et

la RDC

sur la traque des rebelles hutu rwandais a laissé entrevoir la triple collusion qui devait conduire à la déchéance de Laurent Nkunda. Le Général Nkunda s’est, contre toute attente, fait coincer dans ce traquenard mis sur pied par ses alliés d’hier. A l’évidence, le péché mortel de Laurent Nkunda a été d’éluder la menace-Bosco et de n’avoir pas su jouer au filou avec une autorité rwandaise pas très réglo dans son jeu.

Attention au come-back de Nkunda

La politique est une sphère mystérieuse où les voltes faces les plus spectaculaires sont normales. La complicité d’antan entre Kagamé et Nkunda laisse subsister la plausibilité  de sa libération. Déjà, le 26 janvier, le secrétaire général adjoint du CNDP a lancé un vibrant appel pour la relaxe pure et simple de son chef. On peut, légitimement, suspecter que les 4 000 combattants du CNDP ne rejoignent pas tous Bosco et réaffirment leur loyauté à Laurent nkunda. En ce sens, nul doute que des exactions d’intimidation s’amplifient dans l’optique d’obtenir la libération du rebelle. Le retour de Nkunda est une sérieuse hypothèse. L’extradition réclamée par les autorités de Kinshasa est irréaliste et dangereuse pour l’établissement d’une paix durable dans la région du Kivu. On ne saurait négliger l’implication active, dès début décembre, de Laurent Nkunda dans le processus de paix. Il est un acteur incontournable que l’on doit sagement ménager et ramener subtilement sur les entiers de la réconciliation véritable. Sans nier les crimes qu’il a inhumainement commis, il serait plus pragmatique de le libérer, sous condition de sa réintégration au processus d’Amani. S’il est vrai que Paul Kagamé est un expert en real politic comme l’estiment nombreux observateurs, il faudrait qu’il surprenne une fois de plus en concoctant une issue originale à cette impasse politico-militaire et judicaire.

19 janvier 2009

L'autre facette de l'effet Obama sur l'Afrique

obama2Au delà de la fierté retrouvée du peuple noir qu’a suscité l’élection de Barack Obama en tant que 44è président des Etats-Unis, l’effet Obama s’est accompagné d’un élan d’espoir et d’optimisme au sein d’une jeunesse africaine avide de créativité, de nouveauté et d’éveil. Sauf que, poussé dans ses extrêmes, le souffle novateur venant du cousin Obama a vite fait de se muer en ambitions démesurées de plus en plus perceptibles à travers le continent. On en arrive ainsi à se découvrir subitement des talents pour la politique et à se déclarer, sans aucune retenue, futur président ou présidentiable du Cameroun. Dans l’euphorie de la découverte de cette soudaine vocation, on a tôt fait d’annoncer sur le Web et dans les journaux ses intentions de mener le Cameroun à la prospérité.

De Dschang à Buéa

Octobre 2008. Kene Ludovic, étudiant à l’Université de Dschang, élabore un projet politique baptisé Solution Camer dans lequel il se propose d’incarner le leadership politique dont le Cameroun a besoin. Il fait publier son programme politique général sur un blog, solutioncamer.ivoir-blog.com et sur le site d’informations camer.be. Pour financer son immense projet, il dit pouvoir, comme Obama, « récolter des fonds sur le Net » via son blog. Sauf que le meeting qu’il organise dans un amphi de l’Université n’enregistre de présence que la sienne et que son blog ne réussit qu’à récolter des réactions sceptiques et parfois moqueuses. Ce couac le ramène sur terre et l’amène à des ambitions plus réalistes.

Début janvier 2008. Christ També Tiku, secrétaire régional de la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés pour le Sud-Ouest fait publier par l’hebdomadaire The Post ses intentions audacieuses de devenir le prochain président du Cameroun. Evidemment, il s’estime prêt et pense être la solution aux problèmes des camerounais.

Nul doute qu’il soient très inspirés, mais l’essentiel est bien loin de cette frénésie qui parvient à nous téléporter miraculeusement aux Etats-Unis alors qu’on est bel et bien au Cameroun qui, en tant qu’Etat pauvre et hautement corrompu, s’accommode mal de tels projets. Et bonjour la désillusion aux conséquences psychologiques désastreuses. A travers le continent, beaucoup se sont vite réalisés grand orateur, fin stratège et homme politique idéal.

Coordonner la nouvelle donne issue d’Obama

L’impulsion de positivité apportée par Obama a certes réveillé la jeunesse du continent, mais génère également des revers liés à une politisation à outrance de la jeunesse. Les cas précédents illustrent un climat plus global de floraison de vocations politiques spontanées. Non maîtrisée, ce souffle à la vérité louable risque d’être inutilement gaspillé, faute d’organisation. La coordination de nouveaux mouvements et élans individuels qui s’inscrivent dans la mouvance d’Obama devient une urgence. Les partis politiques ont là une trésor qu’ils devraient exploiter en cadrant et canalisant le rêve de tous ces camerounais qui ne veulent qu’une chose : servir leur nation et domestiquer le « Yes we can » d’Obama. La détermination qui suit ce processus d’obamanisation de l’Afrique est d’une ampleur telle qu’elle représenterait, si coordonnée, une force sociale et politique susceptible de répandre un parfum d’intégrité et de créativité sur le continent tout entier. En plus de la « satisfaction symbolique » et « du sentiment de fierté » que décèle l’historien Pape Ndiaye, Obama représente un tonus frais à mesure de booster, psychologiquement au moins, la ferveur et l’engagement citoyen du jeune africain.

20 décembre 2008

ENS DE MAROUA : BIYA SE MOQUE DU GRAND NORD

En accordant 100 pour cent d'admis au Grand Nord, le chef de l'Etat se fout de la Nation et met cette région dans l'embarras.

C'est comme si vous demandiez un verre d'eau et on vous exigeait d'en ingurgiter un seau entier. Le Grand Nord, de l'avis de la plus part des analystes, a fait marcher Biya en obtenant l'admission des 5615 canditats qu'il a présentés au concours d'entrée à l'ENS de Maroua. Pauvres élites du septentrion. Votre chantage a porté des fruits pourris. C'est dommage. On se plaignait déjà de la difficulté à gérer les 2000 étudiants préalablement admis. Là, avec plus de 7000, ça va frôler le chaos.

J'imagine que vous ayez plus d'un tour dans vos poches, mais là, Biya s'est bien joué de vous en vous donnant votre Ecole Normale in extenso. Vous lui reclamez 1420 places, et lui, très généreux, vous en pourvoit 5615. Il est temps, peut-être, de lancer un nouveau préavis de manifestation afin que le gouvernement alloue sur le champs quelques milliards pour la contruction d'infrastructures capables d'accueillir tout l'essaim d'étudiants intégrant votre illustre Ecole. En plus, faudra boycotter l'Assemblée Nationale pour obtenir un nombre suffisant d'enseignants qualifiés pour former la jeunesse du Nord. Enfin, il est urgent de préparer d'autres stratégies pour obtenir l'année prochaine l'admission de tous vos nouveaux bacheliers et licenciés. Ainsi, on sera sûr que le Grand Nord est béni et qu'aucun de leurs ressortissants ne peut chômer. Tous deviendrons enseignants, qu'ils y soient prédisposés ou non. Biya ricanne rien qu'en pensant à vous autres députés du septentrion, et il ne se moque pas que de vous; il se joue de la nation.

La nation en effet attendais tout de Biya, sauf cette capitulation plutôt ironique. Cette affaire va constituer un précédent et à l'avenir, il n'y aura qu'à grimacer au Palais des Verres pour obtenir que tous les candidats de sa région soient récrutés dans son Ecole. Inutile de parler des cancres qui sortiront de cette école ou encore des difficultés que le budget camerounais des années prochaines connaitra quant à payer le salaire de tous ces pauvres enseignants mal formés.

La vérité, c'est que le Lion de Yaoundé prépare un grand coup pour 2011 et c'est le moment de flatter des imbéciles comme les élites du Grand Nord afin de recueillir le maxi de soutiens possibles. Si c'est ça que vous, députés, appelez "soutenir les intérêts du peuple", il y a quelque chose qui cloche.

La nation va droit vers la débâcle et c'est vraiment pas le moment de jouer au malin avec un ennemi du peuple comme le Sieur d'Etoundi.

On vois très bien que le pouvoir cherche à créer le désordre et le flou. Je vous rassure qu'à la place de cela, c'est le chaos qu'il obtiendra, un chaos constructif qui mettra définitivement le peuple à l'abri des controverses insensées comme ce que nous pouv
ons désormais appeler l'' Affaire Maroua".

                                                               Vive le peuple libre.

19 décembre 2008

Drames à répétition sur nos routes : sortir de l’impasse

Dschang, 14 décembre : une étudiante meurt percutée par un camion. Le lendemain, une autre est gravement blessée à la suite d’un accident de moto.

Douala, 17 décembre, un mort et un blessé grave au terme du foudroiement d’une moto par un camion.

Des exemples sont légions, qui montrent qu’en cette fin d’année 2008, le malheur est présent sur nos routes. Et la croisade du gouvernement pour la sécurité routière lancée il y a quelques semaines semblerait, à première vue, tomber à point nommé. Sauf que les responsables de cette campagne se transformeront vite en arnaqueurs dont le seul but serait, non pas de faire leur travail avec rigueur, mais de subtilise quelques CFA aux conducteurs. On déplore tous, unanimement, les hécatombes régulières qui font le déshonneur de nos  routes. La circulation devient un danger et une hantise s’empare progressivement de la population quant à l’idée de voyager.

Des chiffres alarmants

Au cours de cette année 2008 –qui n’est n’a pas fini, malheureusement, de nous réserver des surprises désagréables- on dénombre, sur l’axe Bafoussam-Yaoundé, 105 morts ; sur l’axe Douala-Bafoussam, 130 morts et 216 sur l’axe Yaoundé-Douala. Avec les accidents répertoriés dans le trafic intra-urbain et sur les routes secondaires et rurales, les chiffres n’en deviendraient que agressivement élevés.

Tous coupables

La responsabilité ne saurait être endossée tout le temps par les conducteurs qu’on se plait à accuser, non pas sans fondement, de rouler à tombeau ouvert. C’est vrai, les conducteurs sont coupables, notamment par leurs attitudes irresponsables et le no respect des règles de prudence. Mais les grands de Yaoundé sont également en faute, car leurs campagnes de préventions sont mal gérées et se muent généralement en tuyaux inouïes pour l’enrichissement via la corruption. En plus, comment expliquer l’interdiction, à Yaoundé le 07 décembre, d’une manifestation de l’association Jane and Justice contre l’insécurité routière ? Enfin, il y a l’éternel problème de la qualité du réseau routier en voie de dégradation avancée et que les autorités s’amusent à laisser dans cet état catastrophique.

En cette fin d’année sous fond de crise financière, d’insécurité à grande échelle et de raréfaction de la nourriture, il y a lieu de craindre un bilan lourd en matière da cataclysmes routiers. Tous, le gouvernement, les conducteurs et la population sommes impliqués dans l’urgence d’un redressement des comportement et une réduction conséquente du taux d’accidents enregistrés sur nos routes.

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IDEOLOGIE ET PRAGMATISME EN AFRIQUE
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