Voici quelques exigences du cercle philosophico-mystique fondé par Pythagore (570-495 avant J-C. ), telles que rapportées par Diogène Laërce (Vie, Doctrine et sentences des philosophes illustres, tome 2. Lire les pages 125-142 la traduction de Robert Genaille, parue chez Garnier Flammarion en 1965).

Le Soleil, la lune et les autres astres sont des dieux.
Le sperme est une goutte de cervelle qui contient en soi une vapeur chaude
L’air est tout entier rempli d’âmes que l’on appelle démons et héros
Il faut éviter de manger des fèves parce qu’elles ressemblent aux testicules.
Il faut user du sel parce qu’il est révélateur de la justice
L’univers commence par un pain
On fait l’amour quand on veut s’affaiblir
Il ne faut pas faire pencher la balance
Il ne faut pas porter à deux un fardeau
Il faut effacer les traces de la marmite sur les cendres
Il ne faut pas uriner en regardant le soleil
Il faut proscrire les couteaux pointus

Et bien d’autres.

Manifestement, l’esprit Pythagoricien se situait, selon une approche comtienne, au deuxième stade de l’évolution de l’esprit humain. La plupart de ses idées relèvent d’une cosmogonie et d’une ontologie pleines de superstitions métaphysiques. Rien ne s’explique par l’expérience sensible. Tout a une cause souche, invisible, qui se dévoile au philosophe seul.

Evidemment, les derniers interdits sont avant tout des règles de prudence ou des maximes morales, puisque Diogène en souligne le caractère « symbolique ».

PEFEDIEU, 23 juin 2016

PYTHAGORE ET SES SUPERSTITIONS

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